03.04.2023 → 31.05.2023

Avec l’obtention de leur DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique), les jeunes artistes diplômé·e·s de l’ENSA Dijon peuvent prétendre à des programmes de résidences et d’expositions à l’international dès les premiers mois de leur vie active – ceci dans le but de développer leurs réseaux professionnels et de les aider à débuter leur carrière.

L’ENSA Dijon a noué un partenariat avec la Cité internationale des arts pour proposer un programme de résidence de deux mois à 2 lauréat·e·s dont l’objectif est de soutenir et encourager l’insertion professionnelle des créateur·trice·s émergent·e·s. Il s’agit pour les lauréat·e·s de se consacrer entièrement à leur pratique artistique ainsi qu’à la constitution de leur réseau professionnel.

Résidence du 3 novembre au 27 décembre 2023
L’appel à candidatures s’adresse aux étudiant·e·s inscrit·e·s en 5ème année à l’ENSA Dijon— qui obtiennent leur DNSEP Art ou Design en 2023—ainsi qu’aux diplômé·e·s des années 2022, 2021 et 2020.

Télécharger l’appel à candidatures 2023

La cité internationale des arts

La Cité internationale des arts est une résidence d’artistes qui rassemble, au cœur de Paris, des artistes et leur permet de mettre en œuvre un projet de création ou de recherche dans toutes les disciplines.

Sur des périodes de deux mois à un an, la Cité internationale des arts permet à des artistes de travailler dans un
environnement favorable à la création, ouvert aux rencontres avec des professionnels du milieu culturel. Les résidents bénéficient d’un accompagnement sur mesure de la part de l’équipe de la Cité internationale des arts.

Dans le Marais ou à Montmartre, l’atelier-logement (espace de vie et de création) dont bénéficient les résidents leur permet de cohabiter avec plus de 300 artistes et acteurs du monde de l’art de toutes les générations, de toutes les nationalités et de toutes les disciplines. En collaboration avec ses nombreux partenaires, la Cité internationale des arts ouvre plusieurs appels à candidatures thématiques et/ou sur projet tout au long de l’année.

Les lauréates 2022

Les précédentes lauréates sont Jade Maily et Maëva Ferreira Da Costa. Chacune livre son témoignage après deux mois de résidence :

Maëva Ferreira Da Costa

« La Cité internationale des arts est un espace idéal de création au milieu du tumulte parisien. En plus d’être un espace riche de tous les évènements artistiques qui l’entourent, la Cité est un terreau propice à l’entraide favorisant les expériences artistiques fertiles. Les rencontres inattendues que l’on y fait stimulent l’imaginaire, croisent les réflexions, les regards et font éclore de nouveaux processus créatifs.

En me permettant une parenthèse de recherche dans la période agitée que représente un début de parcours artistique, ce programme de résidence en partenariat avec l’ENSA Dijon a été une occasion unique pour prendre du recul sur ma façon de travailler. L’atelier dans lequel j’ai pu résider a d’ailleurs été un véritable laboratoire de nouvelles pratiques. Mon travail interroge la relation que les hommes entretiennent avec les sciences et les nouvelles capacités qu’elles leur attribuent. Prenant principalement l’apparence d’installations, mon travail tend à devenir plus performatif et interactif.

Le projet que je souhaitais élaborer nécessitait plusieurs étapes d’apprentissage pour parvenir à la réalisation d’une pièce sonore et interactive. J’ai donc profité de cette résidence pour me former à la programmation et à l’électronique, pour travailler aux côtés de docteurs en recherche-création (SACRe du laboratoire EnsadLab), pour discuter avec des plasticiens et musiciens de tous les horizons et pour participer à de très nombreuses conférences et journées d’études, ciblant l’art-science / l’art-technologie. J’ai eu la chance d’être accompagnée par les membres de la Cité internationale des arts qui m’ont mis en relation avec des créateurs et chercheurs aux profils ou sujets d’étude similaires aux miens. Les open studios sont également des moments incroyables de découvertes et d’échanges bienveillants. Ils permettent à tous les résidents qui le souhaitent d’ouvrir leur atelier aux visites durant toute une soirée. Ces deux mois ont suffi à marquer une évolution dans ma jeune carrière et continuent à la développer par le réseau que tisse la Cité.« 

 

Jade Maily

Les deux mois de résidence ont permis un temps de recherche précieux et nécessaire à la pratique artistique et à une série de rencontres professionnelles à la fois collectives et professionnelles organisées par l’équipe de la Cité.

L’accompagnement permet de mettre en relation des artistes de différentes disciplines afin qu’ils puissent s’entraider, échanger et développer leurs pratiques mais aussi participer à une série de conférences, rencontres grâce aux multiples partenariats de la Cité. Celle-ci propose également tous les mercredis une programmation d’ateliers ouverts sur inscription permettant de montrer son travail aux membres de la Cité et aux visiteurs extérieurs. Il y a très peu de places disponibles, il faut rapidement prendre des initiatives. Une fois par mois environ, la Cité propose une collaboration avec un commissaire d’exposition, une institution ou un collectif pour assurer la curation et la programmation de ces ateliers ouverts. J’ai eu l’opportunité d’être sélectionnée par Clément Dirié pour une programmation collective autour de la question des pratiques pluridisciplinaires avec un temps de tables-rondes à l’Auditorium sous un format de questions-réponses entre les artistes. Ce format a également permis d’autres visites d’ateliers professionnels intéressantes pour la suite du parcours.

Finalement, ces deux mois permettent de se consacrer entièrement à  son activité d’artiste-auteur avec un espace propice à la création, aux échanges, à la réalisation des dossiers. Concernant l’accès aux ateliers pratiques comme la céramique ou la sérigraphie, il faut anticiper ou être déjà familier aux outils et penser un budget alloué supplémentaire pour y accéder. La présence de Maëva pendant la résidence était aussi très intéressante dans la mesure où nos pratiques et nos réflexions étaient proches et où nous avons pu travailler ensemble sur certaines questions. Ce fut un réel soutien lors du temps de résidence.