– OPTION DESIGN D’ESPACE
Le design d’espace à l’ENSA Dijon
UNE FORMATION PLURIELLE ET OUVERTE SUR UN MONDE EN DEVENIR
- Préparation au DNA (Année 2 & 3) : une formation généraliste au projet design, de la conception à la réalisation et à toutes les échelles.
- Préparation au DNSEP (Année 4 & 5) : sur un sujet librement choisi par l’étudiant·e, avec un accent mis sur les défis posés par le monde d’aujourd’hui : transition écologique (écodesign, biodiversité, attention au vivant), inclusivité (démocratie et participation, solidarité intergénérationnelle, égalité hommes / femmes)…
UNE OPTION DESIGN DANS UNE ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ART
- Une pédagogie qui encourage l’engagement personnel et l’entraide.
- Les moyens matériels et humains d’une école nationale au service du projet de l’étudiant·e : petits effectifs d’étudiant·es, échanges internationaux, technologie audiovisuelle, enseignements en photographie, vidéo, performance, arts sonores…
- Une poétique du projet nourrie par l’atmosphère créative d’une école d’art, une approche sensible de l’espace, le plaisir d’expérimenter.
- Une formation professionnalisante : rencontres avec des professionnels, stages, cours de professionnalisation, projet en partenariat, concours.
- « Mutations urbaines » (Muur) : un Atelier de Recherche et Création (ARC) et un programme de recherche : partenariats, workshops, conférences, colloques, publications…
UNE FORMATION ANCRÉE DANS LE MONDE RÉEL
- Un encadrement assuré par des professionnels du design, de l’architecture, de la scénographie, du paysage.
- Une attention aux enjeux actuels : écodesign, design social, projets participatifs, urbanisme tactique…
- Des projets in situ en collaboration avec des acteurs de terrain : Voies Navigables de France, Dijon Métropole, Latitude 21, Opéra de Dijon, Théâtre de Bourgogne, associations, etc.
- Des liens toujours plus étroits avec l’international : mobilités étudiant·es et enseignant·es, workshops croisés…
- Des conférenciers, des intervenants, des workshops, des visites d’expositions en lien avec les thématiques abordées au cours de l’année.
ANNÉES 2 et 3 : UNE FORMATION GÉNÉRALISTE CONSACRÉE AU PROJET
- Méthodologie du projet et représentation de l’espace (dessin à la main et logiciel 3D, maquette et expérimentations en volume à différentes échelles…).
- Une expérimentation continue à travers des différentes technologies, matériaux, processus, théories, etc.
- Développer un projet personnel sur une thématique : prendre parti, concevoir, représenter, fabriquer/réaliser son projet.
- Sensibilisation aux matériaux, expérimentations et approfondissement.
- Le design à toutes les échelles : de l’objet au grand paysage en passant par la microarchitecture, l’espace public, les espaces intérieurs, la ville, la scénographie (exposition, théâtre)…
- Un enseignement en histoire et théorie du design : du XIXe s. aux enjeux contemporains (écologie et biodiversité, genre et inclusion, numérique et participatif…).
- Immersion professionnelle : un stage d’une durée de 15 à 30 jours.
ANNÉES 4 & 5 : UNE PÉDAGOGIE CENTRÉE SUR LE PROJET DE L’ÉTUDIANT·E
- Un accompagnement individualisé vers le DNSEP (mémoire de recherche et projet personnel).
- 3 mois de mobilité internationale et/ou de stage professionnel en 4e année.
- L’étudiant·e développe un projet sur une thématique ancrée dans le monde contemporain qu’il a choisie. Il s’agit majoritairement de sujets orientés vers les défis environnementaux, politiques et sociaux des villes au XXIe siècle.
Fiches de cours
ENSA Dijon Fiches de cours 2022-2023
Coopération Dijon-Wuhan
En 2017, l’École d’Art & Design de Wuhan de l’Université technologique d’Hubei et l’ENSA Dijon nouent des relations pour développer des échanges et des recherches-expérimentations autour de la problématique du design à l’échelle de la ville contemporaine.
[pdf] Focus coopération Dijon-Wuhan
Recherche
« Mutations urbaines » est l’un des 3 programmes de recherche développés par l’ENSA Dijon.
Thèmes de diplômes
Quelques exemples :
Charlène Delevacq / Parcours d’eau
« À vau-l’eau » est un parcours urbain dans un quartier de Dijon proche du port du canal.
Mon projet s’inscrit comme un parcours dans la ville et rend visible l’eau dans les aménagements urbains. Un élément vivant et doué de poésie qui m’accompagne au fil de mes projets. Je propose de nouvelles pistes urbaines, tendant vers une cohabitation entre l’urbain, ses usagers et les éléments naturels en évolution. De nouvelles perspectives menant vers une transition urbaine et sensible.
Je conçois des scénarios articulant ressources naturelles et habitabilité. Mon approche s’inscrit dans plusieurs domaines du design s’étendant de l’échelle de l’objet à celle de la ville et du paysage. Je tente de mettre en perspective les enjeux environnementaux actuels tout en valorisant les ressources disponibles sur le territoire et en explorant des alternatives possibles par le biais de la sensibilisation et de la transmission.
En tant que designer, il me semble indispensable de travailler en rapport avec l’actualité et faire preuve d’ouverture et d’inclusion. Ainsi, je cultive mon militantisme et l’intègre dans mes travaux.
Il est important de rendre l’art et le design accessibles, de tendre vers des projets participatifs pour impliquer et responsabiliser les habitants. »
Alexandre Varin / La danse dans l’espace public
De quelle manière la danse questionne l’espace et par extension, l’espace « public » ? Quels sont les enjeux d’une diffusion culturelle et d’une proximité avec le public ? Peut-on établir un lien entre les recherches chorégraphiques dans l’espace public et le développement de l’urbanisme tactique ? L’art peut apparaître comme un objet d’analyse de l’espace public. Alexandre Varin utilise la chorégraphie dans l’espace public comme outil de médiation sociale. Avec la danse associée aux méthodes du design, il offre des expériences singulières et conscientisantes aux usagers de ces espaces. Ces techniques, de démocratie urbaine, cherchent à émanciper l’espace public du modèle hégémonique de la communication et de la privatisation de l’espace publique.
Lena Jay Rayon / Ceux que l’on ne voit pas
Le design a une influence sur nos émotions, notre humeur et nos sentiments. C’est par lui que se dessine de nombreuses formes qui nous entourent. Il est plus important que nous le pensons de le rendre accessible.
«L’une des fonctions sociales de l’art est de cristalliser une image ou une réponse par rapport à une situation sociale floue et d’attirer l’attention sur ses contours.» Martha Rosler
Mon travail tente de démontrer des problématiques politiques et sociales sous un nouvel angle d’approche afin de sensibiliser davantage les utilisateurs aux enjeux de notre temps. La mise en scénographie reprend les notions de remettre l’humain au centre de l’attention et de donner de l’importance à sa réflexion en le plaçant au centre du projet.
Au-delà de ce travail, mon projet professionnel est tourné vers le design en suivant mes engagements pour l’environnement, l’écologie et le social. Ces valeurs me semblent essentielles dans le monde actuel, c’est un combat quotidien, nous avons les cartes en mains !
Dravigney Héloïse / La place publique dans la ville
Il m’est apparu urgent de penser de nouveaux dispositifs pour ré-assoir le rôle rassembleur des places publiques. En France, la grande tradition des manifestations défilées dans les rues et donc de faire de l’espace publique un lieu de discussion politique a trouvé son paroxysme dans les manifestations de Nuit Debout au cours du printemps 2016. Les places de France sont alors devenues des lieux d’apprentissage et de construction de la vie politique ouverte à tous les citoyens. Les places ont alors retrouvé leur vocation d’Agora citoyenne.
Mon projet cherche à ré-invoquer ce sursaut citoyen au moyen de dispositifs qui invitent les habitants à réintroduire la politique dans l’espace publique. Sous la forme d’un festival s’étalant sur une saison, le Festival Possible souhaite investir la place Corbis de Belfort, tous les deux mois, en y organisant différents types d’événements qui favorisent la démocratie participative. Des conférences citoyennes, des grands repas pris en commun, des ateliers de scénario, des débats ouverts à tous, des séances de cinéma mais aussi des concerts, des lectures, du théâtre et des interventions artistiques et festives viennent s’entremêler pour faire vivre la place au rythme des initiatives citoyennes. J’ai, pour cela, élaboré une série de mobiliers urbains présente toute l’année sur la place mais modulable en fonction des événements. Le mobilier fonctionne alors comme un alphabet aux formes très simples qui invite les habitants à l’investir tout en s’en appropriant les dispositions et les événements qu’ils veulent y voir se dérouler.
Benoît Maîtrejean / L’habitat flottant
Cette unité d’habitat flottant a été conçue de manière minimale et répond à des besoins élémentaires : s’abriter, manger, dormir, s’asseoir, ranger… le module est prévu pour accueillir trois personnes maximum qui vivront un séjour contemplatif sur un lac ou une rivière lente. Mon but est d’offrir la possibilité de vivre une expérience sensorielle au plus près de l’eau en proposant le prototype du bivouac flottant sous forme de prêt. Les utilisateurs sont ensuite libres d’appréhender l’espace aquatique comme ils l’entendent.
La seule obligation pour les différents utilisateurs est de me faire parvenir un travail écrit ou/et photographique relatant l’aventure vécue et confiant leurs impressions, ainsi que leurs avis et remarques sur l’objet. Cette demande de ma part vise à réaliser un carnet de bord issu de toutes les expériences vécues par ceux à qui le projet sera confié. Les travaux de restitutions seront rendus publics sur un blog prenant la forme d’un récit collectif, et au travers duquel les contributions seront classées par ordres chronologiques. Ce projet prend la forme d’un échange, les critiques reçues m’aideront à progresser dans mon travail et à améliorer d’éventuelles productions à venir.
Témoignages
Léna, diplômée 2020
- Qu’as tu fait avant l’ENSA Dijon ?
Je suis arrivée en cours de cursus en troisième année.
J’ai fait un BTS design d’espace et auparavant en bac arts appliquées
- Pour toi, c’est quoi le design d’espace et être designer d’espace ?
Le design d’espace est ce qui permet à un espace, un lieu réel ou fictif d’être plus fonctionnel, de répondre à des enjeux, de créer de nouvelles émotions/expériences aux utilisateurs.
C’est un domaine très créatif, qui mêle plusieurs milieux : la scénographie, la muséographie, le design urbain, l’objet et l’architecture.
Le designer d’espace est quelqu’un de curieux, qui questionne sans cesse son environnement, qui s’adapte aux enjeux actuels. Il se doit d’aller plus loin que les réponses classiques données.
- Les atouts de l’ENSA Dijon et de sa section design ?
L’école permet d’utiliser du matériel, donne accès à une bibliothèque référencée et les enseignants sont donnés par des professionnels du métier.
Même si cela peut faire peur, l’autonomie qui est donnée au fur et à mesure permet de créer sa propre pâte, son propre engagement.
Est-ce qu’un workshop, ou une conférence, ou un intervenant t’a particulièrement marquée, aurait été déterminant dans ta construction ?
Tous les workshops réalisés ont été intéressants. Le plus marquant serait celui avec Gilles Clément, c’était un peu impressionnant de le rencontrer et de pouvoir partager avec lui.
- As-tu fait des stages et/ou es-tu partie en erasmus ?
J’ai fait un stage de 4 mois en architecture d’intérieur à Paris. C’était super enrichissant et instructif.
- Es-tu la même personne que lors de ton entrée à l’école ?
Pas du tout. Je suis ravie d’avoir pu grandir grâce aux sujets que j’ai pu traiter, les discussions avec les professeurs. J’ai surtout changé au cours de l’écriture de mon mémoire, le sujet fort que j’ai choisi à été un tournant dans ma vie.
Alexandre, diplômé 2020
- Qu’as tu fait avant l’ENSA Dijon ?
J’ai passé un Bac Arts Appliqués, puis j’ai intégré l’école d’architecture de Grenoble pour un an. J’ai finalement obtenu un BTS en Design d’Espace à Nevers juste avant de rejoindre la 2ème année à l’ENSA.
- Pour toi c’est quoi le design d’espace et être designer d’espace ?
Il s’agit de mettre en valeur, de tirer profit d’un endroit, d’un espace à l’aide d’une multitude d’outils disponibles. Un designer d’espace doit être sensible à l’environnement social, économique et naturel qui l’entoure pour investir de manière pertinente les lieux de vie où il est amené à intervenir. Le Design d’Espace a une vocation d’échange, de partage puisqu’à mon sens, un designer n’est pas spécialiste dans tous les domaines appréhender, mais il a les connaissances suffisantes pour gérer un projet et sait s’entourer d’experts pour répondre techniquement à un besoin.
- Les atouts de l’ENSA Dijon, et de sa section design ?
L’ENSA fait bénéficier à ses étudiants de nombreuses ressources matérielles (impression, sérigraphie photo-vidéo, outillage …). Les petits effectifs des promotions de Design au sein de l’école permettent à ses étudiants de bénéficier de moments privilégiés avec chacun des membres de l’équipe pédagogique design, mais qui peut s’élargir facilement aux autres disciplines.
- Comment définirais-tu la pédagogie en école d’art et en design d’espace à Dijon ?
Elle est horizontale la grande majorité du temps. J’ai pu m’apercevoir que la plupart des professeurs et intervenants savent qu’ils ont eux aussi la possibilité d’apprendre et d’évoluer avec les étudiants. C’est ce rapport de réciprocité qui m’a marqué au sein de l’école et m’a donné envie de m’investir.
- Est-ce qu’un workshop, ou une conférence, ou un intervenant t’a particulièrement marqué, aurait été déterminant dans ta construction ?
Oui, effectivement, c’est un workshop organisé par Lionel Thenadey, où il avait invité deux danseuses et chorégraphes de la compagnie Numb à venir à l’école. J’avais un certain intérêt au préalable pour la danse contemporaine, mais ce workshop a été une révélation. Nous avons travaillé pendant une semaine autour de l’improvisation dansée, accompagné, sur la fin, par les participants d’un autre workshop qui avait lieu en parallèle, le workshop « création sonore ». J’ai été touché par la bienveillance et l’envie de partager des deux intervenantes qui m’ont permis de me sentir accompli, l’espace d’une semaine. Marqué par cette expérience de groupe, j’ai poursuivi par la suite mes recherches sur les corrélations possibles entre Danse et Design, qui est encore aujourd’hui l’un de mes crédos professionnels.
- As-tu fait des stages et/ou es-tu parti en erasmus ? Parle nous de cette expérience ?
J’ai effectué un stage de 7 semaines dans une agence d’architecture et d’aménagement intérieur proposé par l’un des professeurs de l’école. Ça a été l’occasion pour moi de consolider certaines compétences fébriles notamment la maîtrise de certains logiciels CAO.
J’ai enchaîné avec un séjour de 6 mois à Lisbonne. J’ai tenté d’apprendre le portugais avant de m’y rendre mais sans grand succès. C’est au bout de 4 mois là-bas que je me suis senti assez à l’aise pour pouvoir finalement me lancer dans des conversations.
L’ENSA avait un partenariat avec la section Design de L’ESTAL (qui depuis a fermé ses portes). J’ai pu rencontrer le coordinateur de la deuxième section de cette école, en Arts Performatifs, pour composer mon emploi du temps avec à la fois des cours en Design de communication, Webdesign et aussi en Théâtre et Danse. Ça a été une expérience très riche humainement. J’ai vécu dans une auberge de jeunesse avec d’autres étudiants européens et d’Amérique latine, j’ai pu partager les cours de nombreux étudiants au sein de l’Estal et monter une multitude projets, animés par l’envie de m’engager dans ce nouvel environnement accueillant. J’ai été invité à y retourner deux mois après puisque la pièce de théâtre que nous avions montée avait été sélectionnée par la programmation d’un festival au Nord de Lisbonne.
- Parle nous de la vie étudiante, des liens qui se sont tissés.
Ma promotion s’est facilement soudée, aidée sans doute par le fait que nous étions un effectif réduit, ce qui nous à instinctivement mené à collaborer le plus possible.
- Es-tu la même personne que lors de ton entrée à l’école ?
Clairement non. Mon passage à l’ENSA m’a permis d’avoir un regard beaucoup plus large sur tout ce qui m’entoure et à un impact aujourd’hui sur ma vie personnelle comme sur ma vie professionnelle. Plus qu’un bagage technique accumulé, sans doute moindre que dans une école d’archi ou une formation supérieure en Arts Appliqués, je suis satisfait d’avoir bénéficié d’enseignements qui poussent l’autonomie et qui valorisent l’ouverture d’esprit.
Charlène, diplômée 2020
- Qu’as tu fait avant l’ENSA Dijon ?
Dès l’obtention de mon baccalauréat Littéraire option Arts Plastiques au lycée Georges Clémenceau à Reims, j’ai effectué une MANAA (Mise à niveau en art appliqué) à Chaumont dans le lycée Charles de Gaulle. Portée par l’envie d’apprendre le design, je me suis orientée vers un BTS Design d’Espace à Reims au lycée Marc Chagall. En parallèle de ces formations, j’ai toujours entretenu le désir d’intégrer une école d’Art et de Design. À la suite de ce BTS j’ai poursuivi mon parcours au sein de l’ENSA de Dijon dans la section Design, admise en équivalence en 2ème année. J’ai obtenue mon DNA et mon DNSEP avec les félicitations du jury.
- Pour toi c’est quoi le design d’espace et être designer ?
Le design d’espace c’est comprendre l’environnement, l’habitat dans lequel on vit. Cela commence par une observation, une analyse et puis un dialogue. C’est être alerte, au courant de l’actualité et développer de nouvelles initiatives et perspectives pour demain. Être designer ce n’est pas faire du beau, produire du dernier cri ou de l’innovation forcément. C’est plutôt mettre tout en œuvre pour viser juste, pour que ce soit fonctionnel, inspirant et surtout évolutif. Je trouve important de construire des projets collaboratifs en impliquant les plus concernés et en prenant en compte tous les paramètres. Être designer n’est pas une profession mais une attitude et pour moi c’est faire preuve de constats, d’inventivité, d’ingéniosité.
Dans le design, on ne travaille pas seul et pour soi, on s’implique dans les projets pour les autres, pour les besoins des individus et plus globalement pour ceux de la société. Au travers de cette discipline, j’ai appris à concevoir des projets pour le commun, mais aussi à sensibiliser, à transmettre, à rendre mes dessins accessibles à tout le monde. Je pense qu’être designer c’est tout ça, se mettre au service des autres et agir pour un ensemble, pour un mieux vivre.
- Les atouts de l’ENSA Dijon et de sa section design ?
L’ENSA Dijon est ancrée dans la ville dijonnaise et jouit de partenariats forts qui profitent à la visibilité des élèves. L’école met en place chaque année des workshops de qualités en invitant également des artistes, des professionnels de tous horizons et mixtes. Du point de vue des locaux, l’école a une riche histoire et offre des bâtiments de qualités à ses occupants. De plus, les travaux en cours promettent d’offrir des espaces de travail de qualité aux élèves.
- Comment tu définirais la pédagogie à l’ENSA Dijon ?
La pédagogie en design à Dijon est à l’écoute. Nous avons la chance d’avoir des enseignants professionnels qui mènent leur carrière en parallèle de leur implication à l’école et qui savent de quoi ils ou elles parlent. On y trouve une mixité et plusieurs professions y sont représentées, ce qui est une force. Le design comporte plusieurs domaines et c’est important que nos professeurs puissent communiquer et nous guider sur les chemins que l’on souhaite emprunter. L’échange avec l’équipe pédagogique est naturel et nous sommes vraiment d’égales à égales avec eux, exerçant aussi dans la même discipline. On nous encourage à forger notre propre identité, notre personnalité, à trouver ce qui nous anime vraiment.
- Est-ce qu’un workshop t’a particulièrement marquée ?
J’ai un bon souvenir du workshop avec Gilles Clément que nous avons fait à Baulme-la-Roche. Il est une figure, un grand nom du paysagisme. Être à ses côtés et avoir son regard, ses enseignements de près furent une grande expérience pour moi. En plus de ça, nous étions en extérieur et présents dans le village, au contact des habitants. Sur le terrain, nous avons pu créer des projets consistants et fondés qui se sont trouvés exposés dans le village à la suite du workshop.
- As-tu fais des stages et/ou es-tu partie en erasmus ? Parle nous de cette expérience ?
En début de troisième année j’ai effectué un stage d’un mois au sein d’une compagnie de cinéma anglaise dirigée par Greame Cole. Pour le tournage d’une épisode de la série Universal Ear et aux côtés de l’accessoiriste et scénographe en cheffe. Je concevais des éléments de décor essentiellement en carton de réemploi et participais à plusieurs missions sur plateau (prise de son, figuration, maquillage etc.)
En 4ème année, j’ai fait le choix de partir en stage afin d’affiner mes expériences professionnelles. D’abord, je me suis investie pour un mois dans l’entreprise Chou du volant à Rennes ou j’ai travaillé des visuels, du graphisme pour le site de la marque afin de la promouvoir. J’ai également pu proposer de nouvelles perspectives de design pour les produits, des évolutions dans la gamme.
Ensuite, je suis partie pour 2 mois à Paris au sein du collectif l’Atelier de l’Ours, une équipe de paysagistes et designers. Je participais à la réalisation de maquettes, de vues 3D et me suis rendue sur le terrain pour des visites, des états des lieux. J’ai aussi participé à la construction sur chantier d’un projet de concours remporté par cette équipe. Cela fut formateur pour moi d’être au sein d’un collectif et je chéris le projet d’en fonder un à mon tour.
- Parle nous de la vie étudiante, des liens qui se sont tissés.
Des liens se sont tissés rapidement et nous nous sommes soutenus jusque là, chacun ayant sa force et sa personnalité. Des personnes sont parties, d’autres nous ont rejointes, nous sommes restés un noyau soudé. Entre nous, nous avons tissé des liens forts et avons partagé des moments uniques au sein de l’école et aussi à l’extérieur. La vie étudiante au sein de l’école est entraînante.
- Es-tu la même personne que lors de ton entrée à l’école ?
L’école m’a forgé une personnalité plus affirmée et m’a permis de me révéler. J’ai gagné en confiance et en assurance et me sens désormais capable de grandes choses ! Avant de la rejoindre, j’étais une personne hésitante, peu confiante, j’ai connu des enseignements rudes et compétitifs. Arrivée à l’école, j’ai appris à travailler en autonomie, à mieux m’organiser et à développer ma pratique en m’éloignant de la comparaison. J’ai développé mon réseau de contacts grâce aux rencontres et j’ai appris aussi à être plus critique, à déceler ce qui compte vraiment, ce pour quoi j’ai envie de m’investir.