Art & Design

ENSA Dijon

21.05.2015

Conférence

Lucie Mercadal et Laure Cottin-Stefanelli

18h • Amphithéâtre, ENSA Dijon

À l’occasion de la carte blanche vidéo  « DOS-À-DOS » proposée à Lucie Mercadal et Laure Cottin Stefanelli par les Ateliers VORTEX, les deux artistes présenteront leur travail à l’ENSA Dijon. Le programme vidéo sera diffusé le vendredi 22 mai 2015 de 18h30 à 23h00.

www.ateliersvortex.com

LAURE COTTIN STEFANELLI

« En tant qu’artiste visuelle, Laure Cottin-Stefanelli questionne des notions fondamentales de la photographie conceptuelle et du film : où le « je » – au sens philosophique et personnel du terme – finit-il, et où commence l’autre? Comment les limites existantes – entre moi et l’autre – peuvent-elles être mises à nue? Comment cet entre-deux, cette zone sauvage peut-elle être embrassée? Dans la relation à l’autre, dans la tentative de définition de cette zone, quel rôle la caméra peut-elle jouer? Est-elle réceptrice ou productrice? Et s’il s’agit d’une chose entre-les-deux, comment la donner à voir ? En ce sens, la pratique de Cottin-Stefanelli est parfaitement contemporaine, elle oscille entre un érotisme participatif et la distance de l’observation. »
Martin Germann, senior curator au S.M.A.K, Gent, BE.

Laure Cottin-Stefanelli est photographe et vidéaste française, elle vit et travaille à Paris et à Gand. Depuis 2014, elle est artiste en résidence au HISK, à Gand. Elle a étudié la littérature et le cinéma à l’université Paris III et a été diplômée avec félicitations du jury de l’ENSAD Paris en 2010. Elle a exposé et participé à des festivals à travers la France ainsi qu’à Los Angeles, Montréal, Taiwan, Londres, Bruxelles, Essen. En 2009, son travail photographique a été nommé au Prix Leica. En 2011, son film, No blood in my body a gagné le prix du meilleur film aux Écrans Documentaires d’Arceuil, France. Elle est actuellement en montage de son dernier film documentaire : Comme si on avait une passion
http://www.laurestefanellicottin.fr

LUCIE MERCADAL

Dans mon travail, je peux toujours être vue. Dans mon travail, je peux souvent être entendue. Je joue volontiers et me manipule moi-même. Tout a commencé avec la destruction d’un beau visage, mais aujourd’hui, je préfère m’occuper du potentiel de mon derrière.

À la maison comme dans la rue je me sens bien. Je réalise des mises en scène, sans scène, et cherche pourtant l’attention de spectateurs. Je remarque ainsi que ceux qui ne sont pas invités me sont souvent les plus précieux. Oscillantes entre humour et mélancolie, divertissement et danger, légèreté et sérieux, je suis consciente que les situations mises en place ne sont ni simples, ni rapides à saisir. L’ironie en est d’autant plus forte. Il s’agit pour moi de trouver une intensité juste, au goût à la fois amer et doux.

J’œuvre avec intuition, envie et ennui. Mes actions s’ajustent particulièrement bien aux lieux abandonnés et aux espaces publics. Il m’importe d’établir avec la réalité en cours des relations temporaires, poétiques et remarquables. Visiblement grinçantes, parfois source d’inquiétude – surtout pour les passants – mes performances sont avant tout des des propositions positives qui interrogent les notions de fiction et de documentation.

Lucie Mercadal est une artiste vidéaste et performeuse française. Diplomée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon (FR) en 2010, elle a été Meisterschülerin de Corinna Schnitt en 2013 à la Hochschule für Bildende Künste de Braunschweig (DE). Ses actions performatives interrogent avec humour, précision et une ironique naïveté les questions du désir et de l’intimité. Le travail de Lucie Mercadal a été presenté en France, Allemagne, Pologne, Japon, Canada et USA. Depuis 2007, Lucie Mercadal est membre-fondateur du collectif féminin de performance Alias Black Market.
http://www.luciemercadal.com