Art & Design

ENSA Dijon

14.07.2022

Résidence

LAURÉATES DE LA RÉSIDENCE CITÉ INTERNATIONALE DES ARTS

Maëva Ferreira Da Costa et Jade Maily, respectivement diplômées de l’ENSA Dijon en 2020 et 2019, sont les deux lauréates sélectionnées pour le programme de résidence proposé par l’ENSA Dijon et la Cité internationale des arts (Paris)

Tout au long de cette résidence de 2 mois — du 3 octobre au 27 novembre 2022 —, les artistes bénéficieront – en plus d’un atelier-logement et d’un accompagnement financier – de rencontres mensuelles avec des artistes et des professionnels de la culture. Elles profiteront également de la vie, des activités et des réseaux de la Cité internationale des arts et de ses plus de 300 résident.e.s de toutes disciplines, de toutes générations et de toutes les nationalités.

 

Le jury

  • Bénédicte Alliot, directrice de la Cité internationale des arts
  • Vincent Gonzalvez, responsable des résidences de la Cité internationale des arts
  • Souraya Kessaria, chargée des résidences et des partenariats de la Cité internationale des arts
  • Sophie Claudel, directrice de l’ENSA Dijon
  • Emmanuel Monnier, directeur des études et de l’international de l’ENSA Dijon
  • Martine Le Gac, enseignante à l’ENSA Dijon
  • Astrid Handa-Gagnard, directrice du FRAC Bourgogne

Les lauréates

  • Maëva Ferreira Da Costa : née en 1995, Maëva Ferreira Da Costa vit et travaille à Dijon. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure d’art et de design de Dijon avec les félicitations en 2020. Depuis, elle investit spécifiquement le domaine de l’art & sciences. À travers des œuvres photographiques, sculpturales et performatives, elle cherche à matérialiser les frontières existantes entre l’art, la science et la science-fiction. Elle tente d’extraire le scientifique du niveau de la preuve pour donner à l’éprouver intimement. Chacune de ses œuvres porte un récit science- fictionné écrit pour nourrir nos imaginaires d’alternatives permettant une nouvelle littératie du futur. Prenant principalement l’apparence d’installations, ses pièces associent nos gestes à ceux des machines. Ses expériences artistiques détournent les protocoles scientifiques pour mettre en lumière la poésie des contraintes d’être humain.
    « L’œuvre de Maëva Ferreira Da Costa donne forme à une archéologie spéculative toute personnelle, grâce à laquelle elle introduit un rapport poétique aux lois de la nature et peut imaginer de nouvelles de formes de vie. Jouant sur l’indistinction entre le réel et le factice, entre le microscopique et le macroscopique, entre l’ancestral et le futuriste, elle crée ainsi des objets ambigus, sinon duplices, qui résistent à la reconnaissance immédiate, comme à la définition catégorielle. Vestige astral, fossile préhistorique ou spécimen biomorphe, fruits d’une manipulation expérimentale ou curiosités tombées du ciel, les formes plastiques qu’elle décline échappent en effet à l’appréhension ordinaire en sorte qu’elle se donnent le plus souvent sur le mode du « fantastique naturel » pour reprendre la formule de Roger Caillois. Empruntant à la géologie, à l’astrophysique comme à la biologie, son esthétique de laboratoire est enfin mise au service d’une réflexion trans-, voire post-humaniste, qui interroge la place de l’homme dans l’univers, le rapport à son milieu et le pouvoir que lui confère la science. […] » – texte de Florian Gaité, 2019
    Son travail a déjà été présenté au Salon des Réalités Nouvelles, à la Cité internationale des arts de Paris, à Esox Lucius, à l’Université des arts et du design de Nagoya ou encore au Musée des beaux arts de Dole.
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  • Jade Maily : pratique pluridisciplinaire avec un attrait particulier à la photographie et à l’image, le travail de Jade Maily (née à Beaune en 1996) s’articule autour d’enquêtes au sein des territoires dans lesquels elle s’inscrit, qui se nourrissent autant d’expériences personnelles que de rencontres avec un environnement et ses constituants. Sensible à l’organisation du territoire et aux rapports de tensions, communications qui existent entre les différents règnes du vivant et non-vivant, l’observation du paysage qui l’entoure et la participation des acteur•trices de ce dernier devient le moyen de rendre à la fois visible et sensible leurs zones de résistance. Par le biais de récits qui oscillent au seuil du documentaire et de la fiction, ses œuvres sont une invitation à s’interroger sur notre monde, sous le prisme du vivre-ensemble dans des enjeux environnementaux et sociétaux, avec un motif redondant autour de la présence absence de l’eau et l’utilisation de matière récupérée. À ce positionnement s’ajoute un intérêt à questionner ses propres dispositifs d’enregistrements et d’écriture des territoires afin de remanier nos certitudes sensibles. Co-fondatrice de la revue d’art participative Fantome qui paraît depuis 2019, elle obtient son DNSEP la même année à l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon, suivie d’une résidence avec son collectif éponyme quelques mois plus tard à la supérette, nouveau lieu de recherche et création de la maison des arts, centre d’art contemporain de Malakoff. Elle a également été exposée au théâtre national de Fécamp (2019), au Musée des Beaux-arts de Dole ainsi qu’au Centre Photographique de Marseille (2022). En poursuivant une recherche dans un second master en Esthétique à l’Université Paul Valéry Montpellier III qui lui permet de nourrir son intérêt à interroger le médium photographique, ses dispositifs à la fois autoritaire et sensible ; ses expériences contribuent également de façon ponctuelle à explorer une écriture plus critique et curatoriale. Elle assiste notamment Florian Gaité pour l’exposition Quelque part entre les silences et les parlers en 2021 et écrit pour la photographe plasticienne Coline Jourdan dans le cadre de son exposition Sublimation aux Ateliers Vortex en 2022. 

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  • [Gauche] Maëva Ferreira Da Costa © Maëva Ferreira Da Costa [Droite] Jade Maily © Julien Bonin