31.12.2014
C’est tout un poème, les clefs de la loge. J’ai donc décidé d’en faire un, justement, de poème, et sur ce thème. Le voici.
Elles servent à fermer et aussi à ouvrir
Sont utiles pour cacher mais aussi découvrir
Elles vont, viennent, reviennent, passent de mains en mains
Oubliées dans une poche attendent jusqu’à demain
Elles, ce sont les clefs de Dijon l’école d’art
Que je m’en vais maint’nant vous présenter dare-dare
Pour mieux les distinguer fièrement elles arborent
Des lamelles de plastique noires, blanches, multicolores
Comme de pauv’ prisonniers elles portent un numéro
Mais aucune d’entre elles ne comptent pour zéro
Elles sont de toutes sortes ; de la toute petite
Scellant l’distributeur de papier hygiénique
Jusqu’à la grosse vieille énorme en fer forgé
Qui depuis mil huit cents boucle la porte d’entrée
Celle de l’ascenseur permet un beau voyage
Franchissant aisément de l’école les étages
La clef du centre de prêt en tenterait plus d’un
Qui en la possédant jouerait l’Arsène Lupin
Certaines vivent en bande et forment un trousseau
Et telles des moutons vont avec le troupeau
Les dernières, rouillées, ne servent plus à rien
Pourtant elles sont là, espérant, mais en vain,
Qu’un quidam à la fin un jour daigne s’en servir
Et qu’une porte fermée grâce à elles puisse s’ouvrir
Comme vous l’avez vu, les clefs, c’était le thème
Et sur ce dernier vers s’achève ce poème
Paul MARTIN