Art & Design

ENSA Dijon

30.11.2015

Exposition

Bruno Latour,  » Gaïa » et la Global Soup

En prévision de la COP21, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra à Paris en décembre 2015, Bruno Latour sera présent pour une série d’évènements. Les étudiants de l’Atelier de Recherche et de Création « Cultures alimentaires et écologie urbaine » de l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon ont décidé de parler du climat à travers la création d’une soupe éthique et collaborative qui sera réalisée par les étudiants pendant la pièce « Gaïa Global Circus », dans les cuisines du TDB, le 1er décembre prochain.

L’originalité ? C’est grâce aux légumes de saison apportés par les spectateurs que la soupe sera réalisée, puis dégustée à l’issue de la représentation par l’ensemble de l’assistance. Ce sont les notions de partage, de don, d’éthique, d’écologie qui ont naturellement conduit les étudiants à concevoir cette Global Soup encadrée par trois enseignantes : Martine Le Gac, Hélène Robert et Nathalie Vidal. Imagination du concept, choix et création des contenants éco-responsables, scénographie, préparation de la soupe, le projet est global !

Après ce moment convivial autour de la Global Soup, les invités du repas de la représentation de la pièce pourront découvrir et déguster la « table-nappe-sculpture » : une table construite par les étudiants et recouverte d’une nappe comestible constituée de pièces sucrées et salées qui s’élèveront grâce à un jeu d’assemblage.

Cet événement original est organisé en partenariat avec le lycée le Castel. 

Avec le soutien du fonds de dotation Le Consortium Unlimited.

 

 

 

PROGRAMME COMPLET

 

  • CONFÉRENCE

Gaïa

Lundi 30 novembre 2015 à 19h – Le Consortium, 37 rue de Longvic
Intervention de Bruno Latour, sociologue, anthropologue et philosophe des sciences

Bruno Latour, né en 1947 à Beaune en Côte-d’Or s’est formé à l’anthropologie en Côte d’Ivoire après une agrégation de philosophie. Il a longtemps enseigné dans les écoles d’ingénieur. Le CNAM d’abord, puis l’École des Mines où il avait rejoint le Centre de Sociologie de l’innovation en 1982. Depuis septembre 2006 et après de nombreuses publications, il est professeur à Sciences Po, Paris. Imminent chercheur, il a reçu le prix Holberg en 2013 pour l’ensemble de son œuvre. De 2007 à juin 2013, il a été président du comité culture de la Fondation de France.

« Nous nous trouvons aujourd’hui, explique Bruno Latour, comme au temps des grandes découvertes au XVIe siècle, face à un Nouveau Monde. Les Terriens semblent prendre conscience de la réactivité, la sensibilité et la fragilité de la Terre face aux actions de l’Homme. L’anthropocène est une période géologique en cours de définition, qui décrit ce moment où les humains deviennent la force la plus importante qui agit sur la planète ».
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Ouverture à 18h30 de l’exposition Théorème des Foudres d’Edith Dekyndt
Entrée libre
Réservation strictement obligatoire auprès du Théâtre Dijon Bourgogne-CDN : 03 80 30 12 12

 

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  • DISCUSSION

Gestes spéculatifs et culture des possibles
Penser face à l’intrusion Gaïa

Mardi 1er décembre 2015 de 9h30 à 13h – Sciences Po (Dijon), 14 avenue Victor Hugo
Interventions des philosophes : Didier Debaise, Pierre Montebello, Isabelle Stengers et Vinciane Despret

La pensée spéculative trouve aujourd’hui une nouvelle actualité. Ce renouveau est indissociable de la mise en crise généralisée des modes de pensée qui, d’une manière ou d’une autre, devaient leur autorité à une référence au progrès, à la rationalité, à l’universalité. Mise en crise redoutable, car on ne s’écarte pas sans danger de ce qui a servi de boussole à la pensée euro-américaine depuis qu’il est question de modernité. Mise en crise nécessaire, car ces modes de pensée sont sourds à la nouveauté effective de notre époque, à la manière dont la mission de modernisation à laquelle ils adhéraient vire au cauchemar d’un enchevêtrement de ravages et d’impuissances. La pensée spéculative est trop souvent définie comme purement théorique, abusivement abstraite, ou relevant tout simplement d’un imaginaire déconnecté de toute prise sur le réel. Parler de « gestes spéculatifs », c’est, au contraire, mettre la pensée sous le signe d’un engagement par et pour des possibles qu’il s’agit d’activer, de rendre perceptibles dans le présent.

À l’occasion de la sortie du livre collectif Gestes spéculatifs (publié aux Presses du réel, 2015), Didier Debaise, Vinciane Despret, Pierre Montebello, Isabelle Stengers, s’entretiendront sur la nécessité d’une nouvelle culture des possibles face à l’intrusion de Gaïa.
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Entrée libre
Réservation strictement obligatoire auprès du Consortium : 03 80 68 45 55 – noemie.satori@leconsortium.fr

 

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  • SPECTACLE

Gaïa Global Circus

Du mardi 1er au vendredi 4 décembre 2015 – Théâtre Dijon Bourgogne-CDN au Parvis Saint-Jean, rue Danton
Du mardi au jeudi à 20h, le vendredi à 18h30

Une pièce de Pierre Daubigny
Conception Bruno Latour, Frédérique Aït-Touati, Chloé Latour
Mise en scène Frédérique Aït-Touati, Chloé Latour
Avec Claire Astruc, Luigi Cerri, Jade Collinet et en alternance Mathias Marty et Matthieu Protin

On est en plein dedans. Dans la décisive COP 21, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tient à Paris. Dans l’anthropocène, cette ère géologique dans laquelle nous vivons, et qui se caractérise par l’influence prépondérante de l’activité humaine sur l’écosystème terrestre. On est dedans mais pourquoi tardons-nous tant à changer nos comportements ? Peut-être parce qu’il faut repenser la Terre non comme environnement mais comme être vivant ? Peut-être parce que nous entrons dans l’ère de Gaïa ?… Bruno Latour, philosophe et anthropologue des sciences, éminente figure intellectuelle internationale, travaille depuis longtemps sur ces questions essentielles. Et c’est désormais avec les armes du théâtre qu’il veut les donner en partage. Conçu avec Frédérique Aït-Touati et Chloé Latour, Gaïa Global Circus est une tragi-comédie écologique et complètement burlesque, absolument pas didactique mais assurément politique. Allez-y, c’est joyeux mais c’est urgent.
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Tarifs : de 5,50 à 20 euros (voir modalités sur le site)
Réservation auprès du Théâtre Dijon Bourgogne-CDN : 03 80 30 12 12

 

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  • POT DE PREMIÈRE

Spectateurs de la 1ère de Gaïa Global Circus,
apportez un légume de saison et dégustez votre Global Soup !

Mardi 1er décembre 2015 à 20h – Théâtre Dijon Bourgogne-CDN au Parvis Saint-Jean, rue Danton

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Informations ENSA Dijon : 03 80 30 21 27 – contact@ensa-dijon.fr

 

 

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  • ÉVÉNEMENTS ANNEXES

Rencontre :

Questions à Bruno Latour
Mardi 1er décembre 2015 à 17h – Maison des Sciences de l’Homme de Dijon (amphithéâtre)
Université de Bourgogne – campus universitaire

Bruno Latour, sociologue, anthropologue et philosophe des sciences français, s’arrêtera aussi le temps d’un échange « Questions à Bruno Latour » à la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon.

Ce temps d’échanges et questions sera animé par Daniel Raichvarg, professeur émérite en Sciences de l’Information et de la Communication, chargé de mission MSH Dijon – Institut Supérieur de la Communication du CNRS (ISCC) – Pôle Bourgogne.

Informations MSH Dijon : 06 84 69 51 69 – sabine.palmer@u-bourgogne.fr

Expositions :

Edith Dekyndt – Théorème des Foudres
Rémy Zaugg

Jusqu’au dimanche 24 janvier 2016 – Le Consortium, 37 rue de Longvic
Ouverture du mercredi au dimanche de 14h à 18h et le vendredi de 14h à 20h

Edith Dekyndt
L’œuvre d’Edith Dekyndt se caractérise par des formes minimales qui jouent avec les conditions et les limites de la perception, elle touche à des questions qui sont devenues essentielles, notamment celle des relations qui se tissent entre l’homme et son environnement. Edith Dekyndt avance à partir d’expérimentations qui visent à rendre visible les énergies qui animent le monde. Pour cela, elle mélange les sciences et la magie, la technique et l’intuition, son abstraction prend racine dans l’expérience physique de la matière. Derrière l’élégance de son minimalisme grouille la multiplicité du vivant, comme dans ce tas de fumier dont elle filme les vapeurs qui s’échappent au petit matin. Dekyndt nous propose de percevoir comment les choses et nous devenons réciproquement sujets et objets d’expérience.

Rémy Zaugg
Cette exposition au centre d’art Le Consortium rend hommage à Rémy Zaugg, dix ans après sa mort. Intransigeante, l’œuvre de Rémy Zaugg fait la part belle aux mots ou aux phrases, parfois à peine visibles, et remet en question les enjeux de la perception. Invité en 1989 et en 1992 pour une exposition personnelle, beaucoup (et bientôt intégralement) publié aux Presses du réel, co-signataire avec les commanditaires de Blessey-sur-Tille en Côte-d’Or d’une œuvre pour leur lavoir, Rémy Zaugg est un compagnon « permanent » de la vie du Consortium.

Tarifs : 4 euros – gratuit le vendredi à partir de 17h et sur justificatifs
Informations Le Consortium : 03 80 68 45 55

Entropie, L’ordre caché, saison 2
Jusqu’au samedi 2 avril 2016 – FRAC Bourgogne / Les Bains du Nord, 16 rue Quentin
Ouverture le mercredi, le jeudi et le dimanche du 14h30 à 18h, le vendredi de 14h30 à 19h et le samedi de 11h à 18h

Inspirée de la réflexion sur la substructure de l’art et de l’entropie structurelle de nos sociétés et de la Terre, l’exposition invite à comprendre la complexité de l’art et de la création plastique en donnant à voir des œuvres partageant l’idée de l’entropie de la technique et soulignant l’existence d’un « climat de la vue ». Évocations et interprétations de la nature, de paysages naturels ou urbains, cette exposition propose différentes atmosphères et expériences dans un parcours libre fait de ruptures et de liens autour de dix-huit œuvres de dix artistes.

Avec des œuvres de Martin Boyce, Edith Dekyndt, Gloria Friedmann, Joan Fontcuberta, Geert Goiris, Tetsumi Kudo, Matthew McCaslin, Laure Prouvost, Kelley Walker et Meg Webster

Entrée libre
Informations Frac Bourgogne : 03 80 67 18 18

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