31.12.2014

Encore un qui aurait des choses à dire, si les objets pouvaient parler ! Mais comme ce n’est pas le cas, je vais le faire pour lui. Lui, il s’agit de l’escalier qui mène, par une dizaine de marches, à l’entrée principale de l’école.

Il sert autant, si ce n’est plus, de gradin, de siège, de table, d’amphithéâtre, de salle de jeu même, que d’escalier.

Surtout refuge des fumeurs et des buveurs de café, il se remplit aux heures de pause ou au moment du déjeuner, tels des fils électriques accueillant un vol d’hirondelles se reposant de leur voyage migratoire.

Vu de la loge, pas une marche n’apparaît libre. Ceux qui veulent monter ou descendre par le moyen de notre escalier ont du mal à atteindre leur objectif, louvoyant au milieu des groupes rassemblés par des objectifs identiques.

L’escalier vit : il bouge, remue, parle aussi, ou plutôt résonne d’une cacophonie d’éclats de voix, d’éclats de rire.

Puis il se vide progressivement : la pause est terminée, les cours vont reprendre, le travail se poursuit. De nouveau l’escalier retrouvera sa tranquillité de pierre. Seuls, çà et là un gobelet oublié sur une marche et un mégot négligemment jeté attesteront qu’il n’y a pas si longtemps notre escalier fut un catalyseur de convivialité.

Une marche brisée l’a défiguré un temps, telle une dent manquante dans un sourire épanoui. Heureusement, le mal est maintenant réparé et l’escalier a retrouvé son intégralité. Il peut de nouveau sans risque héberger une population avide de trouver le soleil sur ses degrés.

Si vous voulez vous faire vous-même une idée de l’ambiance qui règne sur l’escalier, allez sur la page d’accueil du site de l’ENSA Dijon, puis sur Programme pédagogique et Calendrier. La photo en fond d’écran vous montrera une vue plongeante de l’escalier en pleine activité.

Paul MARTIN