Art & Design

ENSA Dijon

31.12.2014

Autre évènement

Chronique de la loge #13 : LES DIPLÔMES

Vus de la loge, les jours de passage des diplômes ne sont pas des plus passionnants. Il y a un peu plus de va-et-vient automobiles dans la cour et de circulation de clés de mains en mains, c’est tout.

Pourtant, si l’on fait bien attention, des éléments bizarres sortent des voitures. Des caisses, des cartons, des meubles, tout un bric-à-brac apparaît à la vue puis disparaît par la porte d’entrée.

Le plus intéressant se situe au moment de la fermeture. C’est l’occasion pour moi d’assister aux installations des étudiants et de poser des questions, d’avoir des détails sur ce qu’ils exposent, d’obtenir des explications sur telle ou telle œuvre, sur telle ou telle maquette.

Le soir, l’école connaît une agitation fébrile. C’est un continuel chassé-croisé d’occupation de salles. Tout l’établissement à ce moment résonne de coups de marteaux, d’éclats de voix, de chocs dans les murs, les sols, les plafonds.

Des échelles et des escabeaux se dressent au milieu des salles. Postés dessus, les étudiants clouent, peignent, collent tout en parlant, sifflant, haranguant leurs comparses venus les aider.

Dans les salles mais aussi dans les couloirs et les communs, jusque dans l’escalier de secours et devant les portes des toilettes, il faut faire attention où l’on met les pieds afin de ne pas piétiner ce qui est peut-être une œuvre d’art ou une maquette.

Les objets les plus insolites se rencontrent dans des endroits familiers. Un avion stationne dans la cour, un sous-marin s’expose au quatrième étage, un triporteur gît dans l’atelier de fabrication, une balançoire s’ennuie dans la galerie.

L’école fermera à 22h00 pour permettre aux étudiants de terminer leurs préparatifs pour le diplôme du lendemain, mais pour ma part, je finirai mon travail à 20h00, comme d’habitude. Je bouclerai les portes sur le devant du bâtiment, laissant derrière moi une intense activité.

 

Paul MARTIN