18.03.2013

Le déplacement du cheval : Superstudio 1966-1978

Les hypothèses utopiques développées par toute une génération entre la moitié des années 1960 et 1970, s’expriment en architecture par les utopies de l’Architecture Radicale. Des premières provocations plastiques concernant les objets (Design d’invention et Design d’évasion, 1969), à l’hypothèse d’une vie sans objet (La Supersuperface, 1972), des dystopies à l’échelle planétaire (Monument continu, 1969) à la refondation des rituels sociaux (Vita, Educazione, Cerimonia, Amore, Morte, 1971- 1973), la conférence entend résumer et situer dans son contexte culturel, historique et socio-politique, le parcours subversif, ironique, provocateur, paradoxal, mystique et humanisteà la fois, de l’Architecture Radicale, à travers l’expérience florentine du groupe Superstudio.

Alessandro Vicari est un architecte « post-radical », diplômé de l’Université de Florence et de l’EHESS (Paris). Il considère l’architecture comme un phénomène culturel dont les formes matérielles deviennent signifiantes quand elles articulent les questions du temps, de l’espace et des comportements. Alessandro Vicari se plait à associer la pratique, la théorie et la recherche ; ses projets interrogent des échelles différentes : l’architecture urbaine, l’aménagement d’intérieur, les objets. Il a conçu et réalisé l’extension du cimetière de Comacchio en Italie (1995-1999) ; des réhabilitations d’appartements à Paris (1997- 2009) ; le laboratoire du département des mathématiques de l’Ecole Normale Supérieure de Paris (2007-2010). Il conçoit également des objets et des meubles pour l’industrie et pour les ateliers d’art.
Il enseigne actuellement le design d’espace à l’Ecole Supérieure d’Art et Design d’Orléans et la culture du projet au Strate Collège de Sèvres.

Conférence proposée par Manola Antonioli.

En priorité destinées aux étudiants et enseignants de l’école, les conférences sont ouvertes au public dans la limite des places disponibles.